- Abbé Eric Herth
- 26 nov. 2024
- 11 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 mai
LE "COMMONITORIUM"
ou "Aide-mémoire"
Ce texte est difficilement trouvable...
En une édition de salutaire vulgarisation, il est
paru en 1978 dans l'excellente collection
"les Pères dans la foi", chez DDB, maison d'édition
désormais trépassée. L'excellente traduction
du Père Pierre de Labriolle et les notes
du Père Hamman, donnent à ce texte
un caractère autorisé.
NB Faut-il préciser ce qu'est "le dogme ?
"δόγμα" désigne le contenu de la foi, révélé,
expliqué, cru et célébré.
On se pose donc ici la question suivante :
le dogme de la foi peut-il progresser dans le sens
d'une meilleure compréhension au cours des âges
et sans que cela n'en change le sens, mais pour
l'explicite mieux encore tout au contraire... ?
Telle est l'objet de la précieuse réflexion
de Saint Vincent de Lérins... Au Vème siècle !
QUELQUES EXTRAITS
Intention du Traité
"Je me propose donc, après avoir invoqué le nom
du Seigneur, de résumer ici les règles léguées
par nos ancêtres et dont nous gardons le dépôt.
J'y apporterai la fidélité d'un simple rapporteur
plutôt que la présomption d'un auteur.
Je n'essaierai point de tout dire, mais de dire
l'essentiel, et d'un style sans ornement ni
recherche, tout uni et familier, en indiquant
la plupart des points sans les développer. " (I,1)
Comment distinguer la vérité de l'erreur ?
"Souvent je me suis enquis avec beaucoup de
zèle et d'attention, auprès de nombre d'hommes
éminents par leur sainteté et leur savoir.
Je leur ai posé la question : « Existe-t-il une
méthode sûre, générale pour ainsi dire,
et constante, au moyen de laquelle je puisse
discerner la véritable foi catholique d'avec
les mensonges de l'hérésie ? »
Et de tous j'ai toujours reçu cette réponse :
« Que si moi ou tout autre, nous voulions
dépister la fourberie des hérétiques, éviter
de tomber dans leurs pièges et demeurer
dans une foi saine (avec l'aide de Dieu)
sains nous-mêmes et inentamés, il nous fallait
abriter cette foi derrière un double rempart :
d'abord l'autorité de la loi divine,
ensuite la tradition de l'Église catholique. »
Quelqu'un dira peut-être ici : « Puisque le Canon
des Écritures est parfait et qu'il se suffit
amplement et surabondamment pour
tous les cas, quel besoin y a-t-il d'y joindre
l'interprétation de l'Église ? » Précisément
la profondeur de l'Écriture sainte fait que tous
ne l'entendent pas dans un seul et même sens.
Les mêmes paroles sont interprétées par l'un
d'une façon, par l'autre d'une autre, et on pourrait
dire : autant il y a de commentateurs, autant
d'opinions. Novatien l'explique d'une façon,
Sabellius d'une autre façon, Donat d'une autre
encore ; Eunome, Arius, Macédonius ont leur
opinion ; Photin, Apollinaire, Priscillien ont la leur ;
la leur encore Jovinien, Pélage, Célestius ;
la sienne enfin Nestorius. Et c'est pourquoi
il est bien nécessaire, en présence de tant
d'erreurs aux multiples replis, que la ligne
de l'interprétation des livres prophétiques
et apostoliques soit dirigée conformément
à la règle du sens ecclésiastique et catholique.
Dans l'Église catholique elle-même, il faut veiller
soigneusement à s'en tenir à ce qui a été cru
partout, toujours, et par tous.
Car est véritablement et proprement
catholique, comme le montrent
la force et l'étymologie du mot lui-même,
l'universalité des choses. Et il en sera ainsi si nous
suivons l'Universalité, l'Antiquité, le Consentement
général. Nous suivrons l'Universalité, si nous
confessons comme uniquement vraie la foi
que confesse l'Église entière répandue dans
l'univers ; l'Antiquité, si nous ne nous écartons
en aucun point des sentiments manifestement
partagés par nos saints aïeux et par nos pères ;
le Consentement enfin si, dans cette antiquité
même, nous adoptons les définitions et les
doctrines de tous, ou du moins de presque
tous les évêques et les docteurs." (I,2)
Critères pour établir la vérité
Que fera donc le chrétien catholique,
si quelque parcelle de l'Église vient à
se détacher de la communion de la foi
universelle ?
— Quel autre parti prendre, sinon de préférer
au membre gangrené et corrompu le corps
dans son ensemble, qui est sain ?
— Et si quelque contagion nouvelle s'efforce
d'empoisonner, non plus seulement
une petite partie de l'Église, mais l'Église
tout entière à la fois ?
— Alors encore, son grand souci sera de
s'attacher à l'antiquité, qui, évidemment,
ne peut plus être séduite par aucune
nouveauté mensongère.
— Et si, dans l'antiquité même, une erreur
se rencontre qui soit celle de deux hommes,
ou d'une ville, ou même d'une province ?
— Alors, il aura grand soin de préférer
à la témérité ou à l'ignorance d'un petit
nombre les décrets (s'il en existe) d'un concile
universel tenu anciennement au nom
de l'ensemble des fidèles.
— Et si quelque opinion vient enfin à surgir
qu'aucun concile n'ait examiné ?
— C'est alors qu'il s'occupera de consulter,
d'interroger, en les confrontant, les opinions
des ancêtres, de ceux d'entre eux notamment
qui vivant en des temps et des lieux différents
sont demeurés fermes dans la communion
et dans la foi de la seule Église catholique
et y sont devenus des maîtres autorisés ;
et tout ce qu'ils auront soutenu, écrit, enseigné
non pas individuellement, ou à deux,
mais tous ensemble, d'un seul et même accord,
ouvertement, fréquemment, constamment,
un catholique se rendra compte qu'il doit
lui-même y adhérer sans hésitation...
Au temps de Donat, le père des donatistes
une grande partie de l'Afrique se précipita
dans son erreur insensée et, oublieuse de
son nom, de sa religion, de ses déclarations,
sacrifia l'Église du Christ à la témérité sacrilège
d'un seul homme. Ceux qui détestèrent ce
schisme impie et s'unirent à l'ensemble des
Églises de l'univers furent de tous les chrétiens
d'Afrique, les seuls qui demeurèrent ainsi dans
le sanctuaire de la foi catholique. Ils nous ont
laissé là un admirable exemple : Mieux vaut
toujours préférer l'orthodoxie de tous
à la déviation d'un petit nombre." (I,3-4)
Ce qu'il nous faut surtout admirer dans
ce déploiement d'une énergie en quelque
sorte divine, c'est que, dans le domaine
des antiques maximes de l'Église,
les confesseurs prirent la défense non
d'une fraction quelconque,
mais de l'universalité. Ces hommes n'ont
pas déployé les opinions flottantes
et contradictoires d'un homme ou de deux,
pour la conspiration téméraire
de quelque minuscule province.
Bien au contraire, ils se sont attachés
aux décrets et définitions de tous les évêques
de la sainte Église, héritiers de la vérité
apostolique et catholique ; ils ont aimé mieux
se livrer eux-mêmes que de livrer la foi
de l'antique universalité. C'est par là qu'ils ont
mérité de parvenir à un tel degré de gloire
qu'on les considère, à juste titre,
non seulement comme des confesseurs,
mais comme les princes des confesseurs..."
(I,5)
L'exemple qui consistait à rebaptiser
les hérétiques...
Jadis Agrippinus, de vénérable mémoire,
évêque de Carthage fut le premier qui pensa,
contrairement au canon divin, contrairement
à la règle de l'Église universelle, contrairement
à l'opinion de tous les évêques ses collègues,
contrairement aux usages et aux institutions
des aïeux, que l'on devait rebaptiser
les hérétiques. Cette fausse théorie causa
bien des maux : à tous les hérétiques
elle donna un exemple de sacrilège, et même
à certains catholiques une occasion d'erreur.
Comme de toutes parts on réclamait contre
la nouveauté de ce rite et que tous les évêques,
en tout pays, résistaient chacun dans la mesure
de son zèle, le pape Étienne de bienheureuse
mémoire, qui occupait le siège apostolique,
y fit opposition, avec ses autres collègues,
il est vrai, mais plus qu'eux néanmoins :
car il estimait, je pense, qu'il devait surpasser
tous les autres par le dévouement de sa foi
autant qu'il les dépassait par l'autorité
de sa charge. Dans une lettre qu'il envoya
en Afrique, il déclara qu'il ne fallait
rien innover, mais observer la tradition.
Il comprenait, cet homme saint et prudent,
que la règle de la piété n'admet qu'une attitude :
à savoir que les fils acceptent l'héritage
des croyances des pères dans la même foi où
leurs pères les ont eux-mêmes reçues.
Il ne convient pas que nous menions la religion
où il nous plaît, mais bien de nous laisser mener
par elle. Le propre de l'humilité et de la gravité
chrétiennes ne consiste pas à léguer à la postérité
nos idées personnelles, mais à conserver le legs
des ancêtres. Et quelle fut l'issue de toute
cette affaire ? Pouvait-elle en avoir une autre
que l'issue normale et accoutumée ? On garda
la tradition, on repoussa la nouveauté." (I,6)
La vraie foi en Jésus-Christ ?
"Heureuse l'Église catholique qui vénère
un seul Dieu dans la plénitude de la Trinité,
et aussi l'égalité de la Trinité dans une divinité
unique : en sorte que ni l'unité de substance
n'entraîne de confusion dans le caractère propre
des personnes, ni la distinction entre les trois
personnes ne rompt l'unité de la divinité.
Heureuse l'Église qui croit que, dans le Christ,
il y a deux substances véritables et parfaites,
mais une seule personne ; de telle manière
que ni la distinction des natures ne divise
l'unité de la personne, ni l'unité de la personne
ne brouille la différence des substances.
Heureuse, l'Église qui, pour montrer qu'il y a
et qu'il y a toujours eu un seul Christ, professe
que l'homme s'est uni à Dieu non après
l'enfantement, mais dès le sein même
de sa mère.
Heureuse l'Église qui comprend que Dieu
s'est fait homme, non par changement de nature,
mais par adjonction de personne – une personne
non feinte, ni transitoire, mais substantielle
et permanente.
Heureuse l'Église qui enseigne que cette unité
de personne a tant de force que, par un admirable
et ineffaçable mystère, elle confère à l'homme
ce qui est de Dieu et à Dieu ce qui est de l'homme.
En raison de cette unité, elle ne se refuse pas à
dire que l'homme soit, en tant que Dieu, descendu
du ciel et elle croit que Dieu, en tant qu'homme,
a été créé, a souffert, a été crucifié sur terre.
À cause de cette même unité enfin, elle confesse
que l'homme est Fils de Dieu et que Dieu est fils
d'une vierge.
Heureuse, vénérable, bénie, sacro-sainte et digne
en tout de la louange céleste des anges est donc
cette doctrine qui glorifie par une triple
Car si elle insiste surtout sur l'unité du Christ,
c'est pour ne point dépasser les limites
du mystère de la Trinité." (I,16)
Catholique/Hérétique
"Ainsi est catholique véritable et authentique,
qui chérit la vérité de Dieu, l'Église,
« le Corps du Christ »
(Ep 1, 23) ; qui ne met rien au-dessus de la foi
catholique : ni l'autorité, ni l'affection, ni le génie,
ni l'éloquence, ni la philosophie d'un homme,
quel qu'il soit : qui, méprisant tout cela,
fermement et inébranlablement attaché à la foi,
est résolu à n'admettre et à ne croire que
les vérités universellement admises par l'Église
catholique depuis les temps anciens ;
et qui comprend enfin que toute doctrine
nouvelle et inouïe, insinuée
par un seul homme en dehors de l'avis général
des saints ou contre cet avis, n'a rien de commun
avec la religion : elle constitue bien plutôt
une tentation, selon l'enseignement
du bienheureux apôtre Paul." (I,20)
Commentaire de 1 Timothée 6, 20-21
"Plus je réfléchis à tout cela, plus je m'étonne
de la folie de certains, de l'impiété de leur
âme aveugle, de leur passion pour l'erreur.
Au lieu de se contenter de la règle de foi
traditionnelle, admise une fois pour toutes
dès l'antiquité, il leur faut chaque jour du
nouveau et encore du nouveau ; ils sont
toujours impatients d'ajouter quelque chose
à la religion, d'y changer, d'en retrancher ;
comme s'il ne s'agissait pas d'un dogme
céleste, une fois pour toutes révélé, mais
d'une institution purement humaine,
qui ne peut être conduite à sa perfection
que par de continuels amendements ou
plutôt par de continuelles corrections.
Les oracles divins ne crient-ils pas :
« Ne déplace point les bornes qu'ont posées
tes pères » (Pr 22, 28) ? – « Ne juge point
quand le juge a jugé » (Si 8, 17) ? – « Celui
qui coupe la haie sera mordu par le serpent »
(Qo 10, 8) – ou encore cette parole apostolique
qui, tel un glaive spirituel, frappe à la tête
et frappera toujours les nouveautés de l'hérésie :
« Ô Timothée, garde le dépôt96, évitant les profanes
nouveautés de paroles et les objections
d'une prétendue science. Quelques-uns,
pour s'y être attachés, se sont égarés loin
de la foi » (1 Tm 6, 20) ?
Et après cela, il y aura des gens assez
entêtés, d'une impudence assez vigoureuse,
d'une obstination assez invincible pour ne pas
céder au poids de ces divines paroles, pour
ne pas fléchir sous une masse pareille,
pour ne pas être ébranlés par de tels coups
de maillet, enfin pour n'être pas pulvérisés
par de pareilles foudres ?
« Évite, dit-il, les profanes nouveautés de paroles. »
Il n'a pas dit « les antiquités » ; il n'a pas dit
« les choses anciennes ». Non, mais il montre
au contraire ce qu'il préfère : car si l'on doit
éviter la nouveauté, c'est donc qu'il faut s'en
tenir à l'antiquité ; et si la nouveauté est profane,
c'est donc que l'antiquité est sacrée. « Les
objections, ajoute-t-il, d'une prétendue science ».
Car on ne peut appeler science les doctrines
hérétiques : ils fardent leur ignorance en
l'appelant science, clartés leurs obscurités,
lumière leurs ténèbres. « Quelques-uns,
pour s'y être attachés, se sont égarés loin
de la foi. » Que promettaient-ils
quand ils sont tombés, sinon je ne sais quelle
doctrine nouvelle ? On entend dire à certains
d'entre eux : « Venez, pauvres ignorants,
que l'on appelle communément catholiques ;
apprenez la vraie foi, que personne, sauf nous,
ne comprend. Elle est demeurée cachée
pendant nombre de siècles et vient seulement
d'être révélée et produite au jour.
Mais apprenez-la furtivement, en secret ;
elle vous charmera ; et quand vous l'aurez
apprise, enseignez-la à la dérobée, afin que
le monde ne l'entende pas et que l'Église
l'ignore ; car il n'est permis qu'au petit nombre
de pénétrer le secret d'un si grand mystère. »
Ne sont-ce pas là les propos de cette courtisane
qui, dans les Proverbes de Salomon, appelle
à soi les passants qui vont leur chemin
(Pr 9, 15-18) ? « Que le plus insensé d'entre
vous se détourne vers moi. » Elle invite les pauvres
d'esprit en leur disant : « Prenez volontiers d'un
pain caché ; buvez furtivement l'eau savoureuse. »
Et que dit ensuite l'auteur sacré ? « Celui-là ignore
que les fils de la terre périssent auprès d'elle. »
Qui sont ces fils de la terre ? L'Apôtre le montre :
ce sont ceux qui, dit-il, « se sont égarés loin
de la foi ». (I,21)
Existe-t-il un progrès du dogme ?
"Oui mais sous cette réserve que ce progrès
constitue pour la foi un progrès et non une
altération : le propre du progrès étant que chaque
chose s'accroît en demeurant elle-même, le propre
de l'altération, qu'une chose se transforme en une
autre. Donc, que croissent et que progressent
largement l'intelligence, la science, la sagesse, tant
celle des individus que celle de la collectivité, tant
celle d'un seul homme que celle de l'Eglise tout
entière (...) et à condition que ce soit selon leur
nature particulière, c'est-à-dire dans le même
dogme, dans le même sens, dans la même
pensée." (I,23)
"Dans cette Église catholique et apostolique,
il faut nécessairement qu'ils suivent l'universalité,
l'antiquité, le consentement général. Si parfois
la fraction se révolte contre l'ensemble,
la nouveauté contre l'ancienneté, l'opinion
particulière d'un seul ou de quelques-uns
contre l'opinion unanime de tous les
catholiques ou de la grande majorité,
qu'ils préfèrent à la corruption de la fraction
l'intégrité de l'universalité." (I,27)
"Il faut les croire en vertu de la règle suivante :
Ce qu'ils ont enseigné à l'unanimité ou dans leur
majorité, clairement, d'un commun accord,
fréquemment, avec insistance – tel un concile
de théologiens unanimes –, ce qu'ils nous ont
transmis, après l'avoir reçu de la Tradition
et l'avoir eux-mêmes conservé, cela doit être
tenu pour indubitable, certain et vrai.
Au contraire, tout ce que quelqu'un aura pensé
en dehors de l'opinion générale ou même
contre elle, quelque saint et savant qu'il soit,
fût-il évêque, fût-il confesseur et martyr,
doit être relégué parmi les menues opinions
personnelles, secrètes et privées, dépourvues
de l'autorité qui s'attache à une opinion
commune, publique et générale. N'allons pas,
pour le plus grand péril de notre salut éternel,
agir selon l'habitude sacrilège des hérétiques
et des schismatiques et renoncer à l'antique
vérité d'un dogme universel pour suivre l'erreur
nouvelle d'un seul homme. Pour que nul ne
s'imagine qu'il peut mépriser témérairement
la sainte et catholique unanimité de ces
bienheureux Pères, l'Apôtre dit dans la
Première aux Corinthiens : « Dieu en a établi
certains dans son Église, premièrement les apôtres
(Paul était de ce nombre), secondement
les prophètes (comme Agabus, dont il est parlé
dans les Actes des Apôtres), troisièmement
les docteurs » (1 Co 12, 28) que, maintenant,
l'on appelle tractatores, et que ce même
Apôtre nomme parfois aussi prophètes,
parce que, grâce à leur intermédiaire,
les mystérieuses paroles des prophètes
sont dévoilées au peuple." (I,28)
NB Newman, génie anglican converti
au catholicisme, reprendra cette idée dans son
Essai sur le développement de la doctrine chrétienne,
(en 1845) : "la nature adulte a les mêmes formes
qu'à sa naissance, les jeunes oiseaux ne
deviennent pas des poissons ; et l'enfant ne
dégénère pas en une de ces brutes sauvages..."
HIC EST FINIS