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Dernière mise à jour : 20 mai

LE "COMMONITORIUM"

ou "Aide-mémoire"

Ce texte est difficilement trouvable...

En une édition de salutaire vulgarisation, il est

paru en 1978 dans l'excellente collection

"les Pères dans la foi", chez DDB, maison d'édition

désormais trépassée. L'excellente traduction

du Père Pierre de Labriolle et les notes

du Père Hamman, donnent à ce texte

un caractère autorisé.


NB Faut-il préciser ce qu'est "le dogme ?

"δόγμα" désigne le contenu de la foi, révélé,

expliqué, cru et célébré.

On se pose donc ici la question suivante :

le dogme de la foi peut-il progresser dans le sens

d'une meilleure compréhension au cours des âges

et sans que cela n'en change le sens, mais pour

l'explicite mieux encore tout au contraire... ?

Telle est l'objet de la précieuse réflexion

de Saint Vincent de Lérins... Au Vème siècle !



QUELQUES EXTRAITS

Intention du Traité

"Je me propose donc, après avoir invoqué le nom

du Seigneur, de résumer ici les règles léguées

par nos ancêtres et dont nous gardons le dépôt.

J'y apporterai la fidélité d'un simple rapporteur

plutôt que la présomption d'un auteur.

Je n'essaierai point de tout dire, mais de dire

l'essentiel, et d'un style sans ornement ni

recherche, tout uni et familier, en indiquant

la plupart des points sans les développer. " (I,1)


Comment distinguer la vérité de l'erreur ?

"Souvent je me suis enquis avec beaucoup de

zèle et d'attention, auprès de nombre d'hommes

éminents par leur sainteté et leur savoir.

Je leur ai posé la question : « Existe-t-il une

méthode sûre, générale pour ainsi dire,

et constante, au moyen de laquelle je puisse

discerner la véritable foi catholique d'avec

les mensonges de l'hérésie ? »

Et de tous j'ai toujours reçu cette réponse :

« Que si moi ou tout autre, nous voulions

dépister la fourberie des hérétiques, éviter

de tomber dans leurs pièges et demeurer

dans une foi saine (avec l'aide de Dieu)

sains nous-mêmes et inentamés, il nous fallait

abriter cette foi derrière un double rempart :

d'abord l'autorité de la loi divine,

ensuite la tradition de l'Église catholique. »

Quelqu'un dira peut-être ici : « Puisque le Canon

des Écritures est parfait et qu'il se suffit

amplement et surabondamment pour

tous les cas, quel besoin y a-t-il d'y joindre

l'interprétation de l'Église ? » Précisément

la profondeur de l'Écriture sainte fait que tous

ne l'entendent pas dans un seul et même sens.

Les mêmes paroles sont interprétées par l'un

d'une façon, par l'autre d'une autre, et on pourrait

dire : autant il y a de commentateurs, autant

d'opinions. Novatien l'explique d'une façon,

Sabellius d'une autre façon, Donat d'une autre

encore ; Eunome, Arius, Macédonius ont leur

opinion ; Photin, Apollinaire, Priscillien ont la leur ;

la leur encore Jovinien, Pélage, Célestius ;

la sienne enfin Nestorius. Et c'est pourquoi

il est bien nécessaire, en présence de tant

d'erreurs aux multiples replis, que la ligne

de l'interprétation des livres prophétiques

et apostoliques soit dirigée conformément

à la règle du sens ecclésiastique et catholique.

Dans l'Église catholique elle-même, il faut veiller

soigneusement à s'en tenir à ce qui a été cru

partout, toujours, et par tous.

Car est véritablement et proprement

catholique, comme le montrent

la force et l'étymologie du mot lui-même,

l'universalité des choses. Et il en sera ainsi si nous

suivons l'Universalité, l'Antiquité, le Consentement

général. Nous suivrons l'Universalité, si nous

confessons comme uniquement vraie la foi

que confesse l'Église entière répandue dans

l'univers ; l'Antiquité, si nous ne nous écartons

en aucun point des sentiments manifestement

partagés par nos saints aïeux et par nos pères ;

le Consentement enfin si, dans cette antiquité

même, nous adoptons les définitions et les

doctrines de tous, ou du moins de presque

tous les évêques et les docteurs." (I,2)


Critères pour établir la vérité

Que fera donc le chrétien catholique,

si quelque parcelle de l'Église vient à

se détacher de la communion de la foi

universelle ?

— Quel autre parti prendre, sinon de préférer

au membre gangrené et corrompu le corps

dans son ensemble, qui est sain ?

— Et si quelque contagion nouvelle s'efforce

d'empoisonner, non plus seulement

une petite partie de l'Église, mais l'Église

tout entière à la fois ?

— Alors encore, son grand souci sera de

s'attacher à l'antiquité, qui, évidemment,

ne peut plus être séduite par aucune

nouveauté mensongère.

— Et si, dans l'antiquité même, une erreur

se rencontre qui soit celle de deux hommes,

ou d'une ville, ou même d'une province ?

— Alors, il aura grand soin de préférer

à la témérité ou à l'ignorance d'un petit

nombre les décrets (s'il en existe) d'un concile

universel tenu anciennement au nom

de l'ensemble des fidèles.

— Et si quelque opinion vient enfin à surgir

qu'aucun concile n'ait examiné ?

— C'est alors qu'il s'occupera de consulter,

d'interroger, en les confrontant, les opinions

des ancêtres, de ceux d'entre eux notamment

qui vivant en des temps et des lieux différents

sont demeurés fermes dans la communion

et dans la foi de la seule Église catholique

et y sont devenus des maîtres autorisés ;

et tout ce qu'ils auront soutenu, écrit, enseigné

non pas individuellement, ou à deux,

mais tous ensemble, d'un seul et même accord,

ouvertement, fréquemment, constamment,

un catholique se rendra compte qu'il doit

lui-même y adhérer sans hésitation...


Au temps de Donat, le père des donatistes

une grande partie de l'Afrique se précipita

dans son erreur insensée et, oublieuse de

son nom, de sa religion, de ses déclarations,

sacrifia l'Église du Christ à la témérité sacrilège

d'un seul homme. Ceux qui détestèrent ce

schisme impie et s'unirent à l'ensemble des

Églises de l'univers furent de tous les chrétiens

d'Afrique, les seuls qui demeurèrent ainsi dans

le sanctuaire de la foi catholique. Ils nous ont

laissé là un admirable exemple : Mieux vaut

toujours préférer l'orthodoxie de tous

à la déviation d'un petit nombre." (I,3-4)


Ce qu'il nous faut surtout admirer dans

ce déploiement d'une énergie en quelque

sorte divine, c'est que, dans le domaine

des antiques maximes de l'Église,

les confesseurs prirent la défense non

d'une fraction quelconque,

mais de l'universalité. Ces hommes n'ont

pas déployé les opinions flottantes

et contradictoires d'un homme ou de deux,

pour la conspiration téméraire

de quelque minuscule province.

Bien au contraire, ils se sont attachés

aux décrets et définitions de tous les évêques

de la sainte Église, héritiers de la vérité

apostolique et catholique ; ils ont aimé mieux

se livrer eux-mêmes que de livrer la foi

de l'antique universalité. C'est par là qu'ils ont

mérité de parvenir à un tel degré de gloire

qu'on les considère, à juste titre,

non seulement comme des confesseurs,

mais comme les princes des confesseurs..."

(I,5)


L'exemple qui consistait à rebaptiser

les hérétiques...

Jadis Agrippinus, de vénérable mémoire,

évêque de Carthage fut le premier qui pensa,

contrairement au canon divin, contrairement

à la règle de l'Église universelle, contrairement

à l'opinion de tous les évêques ses collègues,

contrairement aux usages et aux institutions

des aïeux, que l'on devait rebaptiser

les hérétiques. Cette fausse théorie causa

bien des maux : à tous les hérétiques

elle donna un exemple de sacrilège, et même

à certains catholiques une occasion d'erreur.

Comme de toutes parts on réclamait contre

la nouveauté de ce rite et que tous les évêques,

en tout pays, résistaient chacun dans la mesure

de son zèle, le pape Étienne de bienheureuse

mémoire, qui occupait le siège apostolique,

y fit opposition, avec ses autres collègues,

il est vrai, mais plus qu'eux néanmoins :

car il estimait, je pense, qu'il devait surpasser

tous les autres par le dévouement de sa foi

autant qu'il les dépassait par l'autorité

de sa charge. Dans une lettre qu'il envoya

en Afrique, il déclara qu'il ne fallait

rien innover, mais observer la tradition.

Il comprenait, cet homme saint et prudent,

que la règle de la piété n'admet qu'une attitude :

à savoir que les fils acceptent l'héritage

des croyances des pères dans la même foi où

leurs pères les ont eux-mêmes reçues.

Il ne convient pas que nous menions la religion

où il nous plaît, mais bien de nous laisser mener

par elle. Le propre de l'humilité et de la gravité

chrétiennes ne consiste pas à léguer à la postérité

nos idées personnelles, mais à conserver le legs

des ancêtres. Et quelle fut l'issue de toute

cette affaire ? Pouvait-elle en avoir une autre

que l'issue normale et accoutumée ? On garda

la tradition, on repoussa la nouveauté." (I,6)


La vraie foi en Jésus-Christ ?

"Heureuse l'Église catholique qui vénère

un seul Dieu dans la plénitude de la Trinité,

et aussi l'égalité de la Trinité dans une divinité

unique : en sorte que ni l'unité de substance

n'entraîne de confusion dans le caractère propre

des personnes, ni la distinction entre les trois

personnes ne rompt l'unité de la divinité.

Heureuse l'Église qui croit que, dans le Christ,

il y a deux substances véritables et parfaites,

mais une seule personne ; de telle manière

que ni la distinction des natures ne divise

l'unité de la personne, ni l'unité de la personne

ne brouille la différence des substances.

Heureuse, l'Église qui, pour montrer qu'il y a

et qu'il y a toujours eu un seul Christ, professe

que l'homme s'est uni à Dieu non après

l'enfantement, mais dès le sein même

de sa mère.

Heureuse l'Église qui comprend que Dieu

s'est fait homme, non par changement de nature,

mais par adjonction de personne – une personne

non feinte, ni transitoire, mais substantielle

et permanente.

Heureuse l'Église qui enseigne que cette unité

de personne a tant de force que, par un admirable

et ineffaçable mystère, elle confère à l'homme

ce qui est de Dieu et à Dieu ce qui est de l'homme.

En raison de cette unité, elle ne se refuse pas à

dire que l'homme soit, en tant que Dieu, descendu

du ciel et elle croit que Dieu, en tant qu'homme,

a été créé, a souffert, a été crucifié sur terre.

À cause de cette même unité enfin, elle confesse

que l'homme est Fils de Dieu et que Dieu est fils

d'une vierge.

Heureuse, vénérable, bénie, sacro-sainte et digne

en tout de la louange céleste des anges est donc

cette doctrine qui glorifie par une triple

sanctification un Dieu Seigneur unique.

Car si elle insiste surtout sur l'unité du Christ,

c'est pour ne point dépasser les limites

du mystère de la Trinité." (I,16)


Catholique/Hérétique

"Ainsi est catholique véritable et authentique,

qui chérit la vérité de Dieu, l'Église,

« le Corps du Christ »

(Ep 1, 23) ; qui ne met rien au-dessus de la foi

catholique : ni l'autorité, ni l'affection, ni le génie,

ni l'éloquence, ni la philosophie d'un homme,

quel qu'il soit : qui, méprisant tout cela,

fermement et inébranlablement attaché à la foi,

est résolu à n'admettre et à ne croire que

les vérités universellement admises par l'Église

catholique depuis les temps anciens ;

et qui comprend enfin que toute doctrine

nouvelle et inouïe, insinuée

par un seul homme en dehors de l'avis général

des saints ou contre cet avis, n'a rien de commun

avec la religion : elle constitue bien plutôt

une tentation, selon l'enseignement

du bienheureux apôtre Paul." (I,20)


Commentaire de 1 Timothée 6, 20-21

"Plus je réfléchis à tout cela, plus je m'étonne

de la folie de certains, de l'impiété de leur

âme aveugle, de leur passion pour l'erreur.

Au lieu de se contenter de la règle de foi

traditionnelle, admise une fois pour toutes

dès l'antiquité, il leur faut chaque jour du

nouveau et encore du nouveau ; ils sont

toujours impatients d'ajouter quelque chose

à la religion, d'y changer, d'en retrancher ;

comme s'il ne s'agissait pas d'un dogme

céleste, une fois pour toutes révélé, mais

d'une institution purement humaine,

qui ne peut être conduite à sa perfection

que par de continuels amendements ou

plutôt par de continuelles corrections.

Les oracles divins ne crient-ils pas :

« Ne déplace point les bornes qu'ont posées

tes pères » (Pr 22, 28) ? – « Ne juge point

quand le juge a jugé » (Si 8, 17) ? – « Celui

qui coupe la haie sera mordu par le serpent »

(Qo 10, 8) – ou encore cette parole apostolique

qui, tel un glaive spirituel, frappe à la tête

et frappera toujours les nouveautés de l'hérésie :

« Ô Timothée, garde le dépôt96, évitant les profanes

nouveautés de paroles et les objections

d'une prétendue science. Quelques-uns,

pour s'y être attachés, se sont égarés loin

de la foi » (1 Tm 6, 20) ?

Et après cela, il y aura des gens assez

entêtés, d'une impudence assez vigoureuse,

d'une obstination assez invincible pour ne pas

céder au poids de ces divines paroles, pour

ne pas fléchir sous une masse pareille,

pour ne pas être ébranlés par de tels coups

de maillet, enfin pour n'être pas pulvérisés

par de pareilles foudres ?


« Évite, dit-il, les profanes nouveautés de paroles. »

Il n'a pas dit « les antiquités » ; il n'a pas dit

« les choses anciennes ». Non, mais il montre

au contraire ce qu'il préfère : car si l'on doit

éviter la nouveauté, c'est donc qu'il faut s'en

tenir à l'antiquité ; et si la nouveauté est profane,

c'est donc que l'antiquité est sacrée. « Les

objections, ajoute-t-il, d'une prétendue science ».

Car on ne peut appeler science les doctrines

hérétiques : ils fardent leur ignorance en

l'appelant science, clartés leurs obscurités,

lumière leurs ténèbres. « Quelques-uns,

pour s'y être attachés, se sont égarés loin

de la foi. » Que promettaient-ils

quand ils sont tombés, sinon je ne sais quelle

doctrine nouvelle ? On entend dire à certains

d'entre eux : « Venez, pauvres ignorants,

que l'on appelle communément catholiques ;

apprenez la vraie foi, que personne, sauf nous,

ne comprend. Elle est demeurée cachée

pendant nombre de siècles et vient seulement

d'être révélée et produite au jour.

Mais apprenez-la furtivement, en secret ;

elle vous charmera ; et quand vous l'aurez

apprise, enseignez-la à la dérobée, afin que

le monde ne l'entende pas et que l'Église

l'ignore ; car il n'est permis qu'au petit nombre

de pénétrer le secret d'un si grand mystère. »


Ne sont-ce pas là les propos de cette courtisane

qui, dans les Proverbes de Salomon, appelle

à soi les passants qui vont leur chemin

(Pr 9, 15-18) ? « Que le plus insensé d'entre

vous se détourne vers moi. » Elle invite les pauvres

d'esprit en leur disant : « Prenez volontiers d'un

pain caché ; buvez furtivement l'eau savoureuse. »

Et que dit ensuite l'auteur sacré ? « Celui-là ignore

que les fils de la terre périssent auprès d'elle. »

Qui sont ces fils de la terre ? L'Apôtre le montre :

ce sont ceux qui, dit-il, « se sont égarés loin

de la foi ». (I,21)


Existe-t-il un progrès du dogme ?

"Oui mais sous cette réserve que ce progrès

constitue pour la foi un progrès et non une

altération : le propre du progrès étant que chaque

chose s'accroît en demeurant elle-même, le propre

de l'altération, qu'une chose se transforme en une

autre. Donc, que croissent et que progressent

largement l'intelligence, la science, la sagesse, tant

celle des individus que celle de la collectivité, tant

celle d'un seul homme que celle de l'Eglise tout

entière (...) et à condition que ce soit selon leur

nature particulière, c'est-à-dire dans le même

dogme, dans le même sens, dans la même

pensée." (I,23)


"Dans cette Église catholique et apostolique,

il faut nécessairement qu'ils suivent l'universalité,

l'antiquité, le consentement général. Si parfois

la fraction se révolte contre l'ensemble,

la nouveauté contre l'ancienneté, l'opinion

particulière d'un seul ou de quelques-uns

contre l'opinion unanime de tous les

catholiques ou de la grande majorité,

qu'ils préfèrent à la corruption de la fraction

l'intégrité de l'universalité." (I,27)


"Il faut les croire en vertu de la règle suivante :

Ce qu'ils ont enseigné à l'unanimité ou dans leur

majorité, clairement, d'un commun accord,

fréquemment, avec insistance – tel un concile

de théologiens unanimes –, ce qu'ils nous ont

transmis, après l'avoir reçu de la Tradition

et l'avoir eux-mêmes conservé, cela doit être

tenu pour indubitable, certain et vrai.

Au contraire, tout ce que quelqu'un aura pensé

en dehors de l'opinion générale ou même

contre elle, quelque saint et savant qu'il soit,

fût-il évêque, fût-il confesseur et martyr,

doit être relégué parmi les menues opinions

personnelles, secrètes et privées, dépourvues

de l'autorité qui s'attache à une opinion

commune, publique et générale. N'allons pas,

pour le plus grand péril de notre salut éternel,

agir selon l'habitude sacrilège des hérétiques

et des schismatiques et renoncer à l'antique

vérité d'un dogme universel pour suivre l'erreur

nouvelle d'un seul homme. Pour que nul ne

s'imagine qu'il peut mépriser témérairement

la sainte et catholique unanimité de ces

bienheureux Pères, l'Apôtre dit dans la

Première aux Corinthiens : « Dieu en a établi

certains dans son Église, premièrement les apôtres

(Paul était de ce nombre), secondement

les prophètes (comme Agabus, dont il est parlé

dans les Actes des Apôtres), troisièmement

les docteurs » (1 Co 12, 28) que, maintenant,

l'on appelle tractatores, et que ce même

Apôtre nomme parfois aussi prophètes,

parce que, grâce à leur intermédiaire,

les mystérieuses paroles des prophètes

sont dévoilées au peuple." (I,28)


NB Newman, génie anglican converti

au catholicisme, reprendra cette idée dans son

Essai sur le développement de la doctrine chrétienne,

(en 1845) : "la nature adulte a les mêmes formes

qu'à sa naissance, les jeunes oiseaux ne

deviennent pas des poissons ; et l'enfant ne

dégénère pas en une de ces brutes sauvages..."


HIC EST FINIS




 Eric HERTH

    prêtre catholique

Etudes en Théologie spirituelle

des Pères de l'Eglise et des Auteurs chrétiens

à l'Institut de Spiritualité

de l'Université Grégorienne de Rome

eric.herth62@gmail.com 

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