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In Corpore Sano
 

« Mens sana in corpore sano »

dit la sagesse antique empruntée à Juvénal...

 

Nous pourrions traduire  ainsi :

c'est la qualité de ce qui entre en nous

qui déterminera le rapport harmonieux

à notre intériorité premièrement 

choisie dans notre vie !

Dans une perspective spirituelle,

et surtout dans la tradition monastique, 

la vie chrétienne est  « animée »

par une alimentation simplifiée,

vivante et non transformée,

associant toujours le corps

à la spiritualité de toute la personne

qui cherche Dieu en toute chose connaissable !

C'est par l'appréhension du réalisme

des aliments bruts, touchés, reconnus,

mastiqués pour eux-mêmes et identifiés,

que toute la personne communiera

 à la simplicité du Créateur.

Ce qui est artificiel et complexe

ne conduira pas aisément

à la connaissance de Dieu en nous.

De même, la sobriété et la retenue​

dans le manger et le maintien général,

servira  toujours cette union à Dieu

devenue alors primordiale.

 

Le rapport concret à notre corps

et à notre incarnation vivante

prendra habituellement en compte l'unité,

l'écoute de son corps

et de toute la personne humaine...

Le vieil adage populaire

"il ne faut pas s'écouter"

est, dans cette perspective,

une très grosse bêtise !

Trop souvent notre corps est à la traîne

de ce que nous lui faisons continuellement subir

à son insu, sans réflexion, analyse sur soi, ni recul,

sans écoute de ce qu'il préférerait

pour pouvoir s'associer à notre quête spirituelle,

 lui demandant d'ailleurs de se taire 

et de toujours considérer comme normales,

les ingérences habituellement artificielles

qu'invariablement nous lui infligeons...

C'est pour la connaissance de soi

 par et pour la connaissance de Dieu

 que  « l'écoute de notre corps »

et de ce qu'il veut nous « dire »

  nous introduira effectivement

dans les premiers degrés

de la véritable intériorité chrétienne.​

 

La qualité de ce qui vient de l'extérieur

servira toujours l'éclosion de l'intériorité

choisie et préférée à tout.

On ne pourra prier habituellement

sans comprendre comment on vit

et comment on se nourrit de nourriture,

d'images, de sons, d'idées, de sentiments,

de souvenirs ou d'émotions...

Tout ne dépend certes, pas de nous 

mais ​l' « alimentation active »

de ce qui entre en nous

est possiblement à notre initiative habituelle,

lorsque l'on comprend que tout est lié

dans la vie humaine

et donc dans la vie spirituelle...

 

« Ton corps est un ami

qui voudrait  bien  pouvoir te parler...

et non un chien qui dort dehors... »

 Eric HERTH

    prêtre catholique

Etudes en Théologie spirituelle

des Pères de l'Eglise et des Auteurs chrétiens

à l'Institut de Spiritualité

de l'Université Grégorienne de Rome

eric.herth62@gmail.com 

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